"Sur l'instant, j'ai cru que c'était un accident, maintenant, je me pose des questions. J'ai cru ce que l'on m'avait raconté. "
"La chute dans les escaliers? Le bleu au visage, elle serait tombée sur le babyphone. Et elle aurait chuté dans les escaliers. Cela pouvait expliquer le bleu sur le visage. Suite à la chute, elle dormait en bas. Avant, elle était au deuxième étage."
Le président évoque maintenant la période où P. Brombin a résidé chez les parents de J. Hayen.
"Avant qu'elle n'aille se livrer à la police, on a entendu parler des crises."
"A la base, elle avait dit qu'elle ne voulait pas Célia, qu'elle voulait avorter. Je ne voulais pas l'accueillir. On la accueilli car on n'avait pas trop le choix."
La maman de J. Hayen : Elle m'a parlé de ces crises fin juillet. On n'a jamais rien vu. Quand nous étions en Alsace, elle a fait des crises. A notre retour, elle nous a dit qu'elle aurait pu frapper Célia pendant ces crises et elle panique. Personnellement, je n'ai jamais vu une crise. Elle m'a parlé de crise d'angoisse, qu'elle suffoquait et avait du mal à respirer. Elle m'a dit que c'était des petites crises."
La maman de J. Hayen poursuit sa déclaration :
"Je l'ai écouté me parler de ces crises durant lesquelles elle aurait pu être violente par rapport à Célia. Elle me dit qu'elle suppose qu'elle a pu frapper Célia pendant les crises. Elle nous a demandé d'aller a la police pour qu'elle donne ses explications."
Le président parle du bourrage de crane évoqué par P. Brombin par rapport aux parents de J. Hayen.
"C'est elle qui m'a dit, Jonathan a déjà fait assez de prison, c'est à mon tour d'y aller."
"Les crises? Je ne connais pas du tout ce que c'est, je n'en ai jamasi vu"
"Je sais que Jonathan est doux avec les enfants, son fils veut le voir le plus possible. Il est heureux de voir leur petite fille. Il a un bon contact avec les enfants qui ont toujours été vers lui. Très doux et respectueux."
Et pour vous, que s'est il passé? "Moi, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais mon fils n'y est pour rien, son erreur a été d'être aveugle pour ne pas voir ce qu'il se passait et de croire ce que Paola lui disait. Mon hypothèse? Jonathan était plus chez nous que chez lui à l'époque concernée. Il était chez nous la journée. La maman était souvent seule avec elle. Je n'accuse personne, je ne sais pas ce qu'il s'est passé."
Le procureur du Roi pose une question : "A l'époque, j'ai cru ce qui m'avait été raconté"
De qui viennent ces explications? "Des deux", répond la maman de J. Hayen.
"Tous les jours, je suggèrais de consulter un médecin. On était fâchés à ce sujet, on se disputait souvent à ce moment-là. Il m'a dit que si cela avait son fils, il aurait déjà été."
La fin de leur relation? "Elle s'est mise en couple avec une codétenue à Lantin car elle ne sait pas rester seule", évoque la maman de J. Hayen qui dit avoir été harcelée par cette codétenue.
"Célia est venue une fois chez nous, elle fonçait droit dans le mur, on la reculait, elle fonçait de nouveau dans le mur"
Des photos du visage tuméfié de Célia sont montrés à la grand-mère de Célia à la demande des avocats du papa de Célia. Le papa de Célia ne résiste pas et est très ému.
"Elle confirme que le bleu est moindre que ce qu'elle n'a vu sur les photos. C'était même encore pire deux jours avant."
Me Soblet, avocat du papa de Célia, demande si cela avait N.; "J'aurais directement été au médecin. Mais je n'avais aucun droit sur Célia. Ce n'était pas ma petite fille."
"Il m'a toujours dit qu'il n'avait rien vu, rien fait." Le président demande comment il n'a pu rien voir. "Oui, il a vu les bleus, mais il n'a jamais rien vu."
"Et vous, les bleus que vous avez vu? Vous n'appelez pas le médecin et la police? J'aurais pu. Je n'avais pas autorité sur lui."
- Le président dit : "Si vous êtes dans une mare de sang devant moi, j'appelle les secours, même si je ne suis pas votre mari."
"Vous ne parliez pas de vos auditions respectives", demande l'avocat de P. Brombin. La maman répond que non, "qu'elles étaient à peine évoquées. Je voulais continuer à vivre normalement, je n'évoquais pas le décès de Célia."
L'avocat de la défense de P. Brombin. "Madame, avez vous déjà évoqué les doutes de J. Hayen vis-à-vis de Paola lorsqu'elle était chez vous?
"Non", répond la maman de J. Hayen.
Petite pause de 15 minutes avant l'audition des témoins suivants.
Nous étions en pause et l'audience va reprendre.
Reprise de l'audience avec D. Scharff, enquêteur. Il fait la synthèse de l'enquête de moralité de J. Hayen.
Il rappelle le parcours de l'accusé.
"Il se décrit comme serviable parfois trop. Il se dit aussi nerveux."